Les trois leviers de la visibilité sur internet

J’ai énormément de questions en formations sur les outils à utiliser pour se faire connaître sur internet et s’il faut avoir un site, une page Facebook, choisir entre les deux… Pour les créateurs d’entreprise ou de boutique en ligne, les petites structures et PME c’est une question compliquée.

J’ai décidé d’en faire une petite vidéo que je vous propose de compléter par quelques explications.

Bâtir son éco-système

J’en reviens toujours à faire le même schéma assez simple pour comprendre la logique globale. Pour faire simple, nous avons dans le marketing internet trois grands piliers de visibilité. C’est une base à bien maîtriser mais souvent négligée. En voici un résumé :

  • Répondre aux questions que les gens se posent sur les moteurs de recherche et principalement Google même si je suis un utilisateur de Qwant. Pour l’instant il n’y a quasiment que le site internet qui le permette vraiment. En plus c’est votre maison, là où vous être libre de tout faire, d’exposer votre message comme bon vous semble, de vendre… Après il y a de multiples plateformes pour générer des sites et vous pouvez en changer dans le temps. Donc le principal est d’avoir son propre nom de domaine. Bien entendu dès que l’on pense moteur de recherche on pense optimisation, SEO, viser la première place pour chaque mot. Je dénigre pas le SEO, mais cela signifie de moins en moins quelque chose, et ces places sont désormais si convoitées que l’investissement est souvent trop lourd. Surtout si vous êtes petit. Etre présent sur Google c’est aussi penser à la publicité via Adwords, référencer son site dans Maps, profiter des espaces et opportunités.
  • Garder le contact par e-mail. Tout le monde a une adresse e-mail et tout le monde la regarde quasiment tous les jours et cela reste un endroit peu filtré. Bien entendu si vous faîtes n’importe quoi les filtres anti-spam ne seront pas vos amis. Mais pour le reste, les boites mails ne sont pas encore triées en fonction d’un algorithme jugeant si votre contenu doit être lu ou pas. C’est la personne qui réceptionne qui fait le tri sur deux critères : a-t-elle confiance en vous ? Le sujet l’intéresse-t-elle ? Si la réponse est oui aux deux questions elle clique et c’est à vous de jouer avec un contenu qui ne la décevra pas et vous permettra de vendre.
  • Converser via les réseaux sociaux. La grande force des réseaux sociaux réside dans la capacité à créer de la discussion permanente. Vous devez en lancer, vous devez écouter celles des autres et répondre quand vous pouvez aider. Surtout vous devez jouer le jeu de chaque réseau, comprendre leurs forces et leur ADN. Là encore la publicité est aussi d’une grande aide et un formidable accélérateur (par moment).

Faire circuler l’idée et l’internaute dans l’éco-système

Ces trois piliers ne sont pas séparés. Chaque internaute a ses outils préférés, ses habitudes ses modes de découverte. A vous de l’attraper d’un côté, de le faire voyager vers les autres s’il le souhaite. Ne pas utiliser un pilier est une perte d’opportunité.

Pendant longtemps nous avons considéré que le site internet était le cœur de l’éco-système. Ainsi nous mettions un contenu sur le site, le faisions ensuite voyager sur Facebook et par mail. Ce n’est plus forcément le cas mais cela reste possible et souhaitable. Disons que le cœur est l’éco-système lui même et votre manière de le promouvoir sur internet et en dehors. Les pouvoirs d’un flyer, d’une ardoise sur le comptoir d’un bar ou d’une rencontre physique sont trop souvent sous-estimés.

Il faut aussi savoir créer un contenu spécifique pour certains outils : une vidéo spéciale pour Facebook pour gagner des fans, un billet de blog envoyés par mail aux abonnés seulement dans un premier temps pour leur témoigner de l’importance, une petite exclusivité dans une story Instagram pour les remercier…

Cela peut demander beaucoup de temps et d’énergie. Faire peur même ! Alors souvent mes interlocuteurs font un choix et misent sur un outil. Certains se contentent ainsi de faire une page Facebook et vont tout mettre dedans y compris de longs statuts illisibles qui auraient été tellement plus beaux en articles de blog qui auraient peut-être eu une belle carrière dans Google. Je les incite plutôt à réfléchir à investir sur un contenu qui dure, le contenu evergreen ou toujours vert.

La question à vous poser est simple : quel est le contenu qui sera toujours aussi intéressant après quelques mois ou années ?

Investissez du temps dessus et publiez le sur une plateforme où il peut s’épanouir. Je le dis tout de suite, ce ne sera pas Facebook ou Twitter. Ce seront des plateformes où vous pourrez le relayer un bon nombre de fois. De même que votre newsletter peut relayer plusieurs fois à intervalle régulier un même article. Les gens sont toujours surpris quand j’annonce en formation que mon planning de promotion d’un billet de blog est basé sur 14 relais sur les réseaux sociaux espacés sur quelques heures, puis jours, puis semaines et mois.

A l’inverse Twitter, Facebook, Instagram ou bien entendu Snapchat sont parfaits pour être les premiers réceptacles de petites infos quotidiennes à la durée de vie très courte. Je simplifie volontairement mais vous avez compris l’idée.

Bien entendu, vous trouverez toujours des exemples de médias misant désormais tout sur les réseaux sociaux en n’ayant même pas de site. Mais ne vous trompez pas de bataille. Vous n’avez pas la même armée qu’eux ni le même objectif.

###Multipliez vos chances Gardez enfin en tête que tout ne marche pas et/ou que tout ne marche pas du premier coup. Certains contenus n’ont pas le succès qu’ils méritent mais pourraient l’avoir avec un peu plus de promotion. Certains de mes followers sur Twitter qui me suivent depuis longtemps ne découvrent un contenu que quelques mois après sa publication et parfois après 5 ou 6 partages.

Et certains contenus atteignent mieux leur cible que d’autres ou alors plus tard. La Loi de Pareto nous rappelle que 80% des visites ou nouveaux clients viendront de 20% des contenus. Mais la Loi du Loto nous rappelle que pour savoir si vous allez gagner avec un contenu il faut jouer. Alors prenez le micro et nourrissez votre éco-système.

Prochainement je reviendrai plus précisément sur la démultiplication des contenus et leur pollinisation dans et en-dehors de cet éco-système.