Adapter ses vidéos à la consommation sur les réseaux sociaux

La vidéo est un secteur qui ne ralentit jamais sur Internet et qui est en perpétuelle évolution pour trouver les bons ajustements pour s’adapter aux modes de consommation, notamment sur les réseaux sociaux.

Les internautes adorent ça, les réseaux sociaux misent beaucoup dessus, mais le format n’est pas forcément évident à manier. Intégrer la vidéo dans les réseaux sociaux est un défi intéressant notamment pour que les gens puissent consulter et comprendre une vidéo à tout moment malgré les freins. Deux sont importants et à ne pas négliger : le temps pour la consulter et le besoin de son pour la comprendre.

C’est un point sur lequel je mets en garde tous mes clients et les personnes que je forme. Mon approche des réseaux sociaux est toujours centrée sur l’utilisateur final. C’est lui qui décide s’il regardera ou pas votre vidéo. Contrairement à YouTube (mais aussi à la télévision ou au cinéma) où l’on se connecte pour regarder explicitement de la vidéo, Facebook peut nous proposer de la vidéo à tout moment via les partages de nos amis et des pages que nous suivons. Et la décision de regarder la vidéo va en partie dépendre du temps dont il a besoin, de votre capacité à l’accrocher dans les premières secondes mais aussi de l’obligation ou non d’avoir du son.

Pour le temps, la solution simple est de faire court. Pour l’accroche, les quelques premières secondes sont primordiales et on supprime tout générique de début. On zappe encore plus vite sur Internet qu’à la télévision. Pour le son c’est plus compliqué. Suivant le moment de la journée, le contexte et l’équipement dont on dispose on ne peut pas et/ou ne souhaite pas avoir le son. Quelques exemples : dans les transports si on n’a pas de casque, si on écoute déjà de la musique (dans son casque), devant la tv si on regarde les réseaux sociaux en même temps (double écran), au boulot si on fait une « pause Facebook » discrète… Des contextes qui sont d’ailleurs tout autant probables si vous consultez le site internet du journal.

Il y a des cas où ne pas avoir le son peut simplement gâcher l’expérience mais où l’image va être primordiale, regarder une vidéo de surf sans musique par exemple. Dans le cas d’un clip musical l’adaptation est impossible, et on visera donc plutôt à le publier à un moment où les gens ont le plus de chance de pouvoir l’écouter. Et il y a d’autres cas où il faut trouver la parade. C’est le cas en journalisme pour des reportages avec des commentaires de journalistes et des personnes interrogées.

Ce qu’a fait Nice-Matin avec ce reportage est un cas très intéressant. Essayez de le regarder sans son, tel qu’il démarre s’il apparait dans votre mur Facebook, et vous le comprendrez. Mettez le son, vous aurez l’expérience complète avec le bruit des moutons et la voix du berger. Dans les deux cas vous comprenez parfaitement le contenu. Les informations et questions données par le journaliste habituellement en voix off sont écrites, les réponses aussi. Le texte incrusté sur la vidéo améliore de plus la compréhension globale même si vous avez le son. Certes c’est plus agréable avec le son et nous ne regarderiez probablement pas une vidéo de 5-10 minutes ainsi sans son mais cet exemple est parfaitement adapté à une consommation sur Facebook ou même en mobilité sur le site internet du journal.

Je cite aussi souvent le cas de la page Facebook Tasty par Buzzfeed qui publie des recettes filmées vue de dessus et là aussi faciles à consulter et à suivre avec ou sans son.

L’année 2016 sera une année très vidéo. On se focalise beaucoup sur le format, les fameuses vidéos verticales qu’utilisent les Millenials dans Snapchat, on se plonge avec bonheur dans les vidéos 360°, mais n’oublions pour autant pas le son.