Les pigeons

Le mougeon

Les entrepreneurs français s’inquiètent face à la loi de finance 2013 présentée ce vendredi. Le mouvement des « pigeons » recueille une adhésion large et rapide sur Facebook et Twitter.

La prise de parole de Jean-David Chamboredon dans La Tribune résume bien le sentiment :

Je voudrais plutôt parler ici de l’alignement de l’imposition des revenus du capital avec ceux du travail qui conduira, par exemple, un entrepreneur cédant son entreprise après 10 ans de labeur, d’incertitudes, de hauts et de bas, de semaines de 70 heures… à payer 45% (taux marginal de l’IRPP) +15,5% (CSD/CRDS) soit plus de 60% sur la plus-value de cession. Nous sommes ici dans le dogme anti-capitaliste, l’anti-économique, le «brisage de rêve», la démotivation quasi-sadique, le “je-ne-sais-quoi-qui-donne-la nausée”…

Il y a une vraie incompréhension entre les entrepreneurs, les politiques mais aussi le reste de la population. Le mélange entre grands patrons du CAC40 et créateurs/repreneurs de petites entreprises est dramatique tant la tête des politiques que du grand public abreuvé des salaires mirobolants de certains patrons. Et quand on parle d’un créateur on parle de ceux qui gagnent beaucoup parce qu’ils ont réussi en oubliant combien de fois il sont passé près de l’échec.

Le monde de l’entreprise est inconnue de trop nombreux politiques. Je plaide pour ma part qu’on ne puisse devenir ministre que si on a travaillé au minimum 5 ans dans une PME. Ceci est un autre problème bien que ça éviterait probablement qu’on taxe moins la vente d’une oeuvre d’art que celle d’une entreprise.

Il est surtout tant que notre pays mette en avant l’esprit d’initiative, l’esprit d’entreprendre.