Je ne sais pas trop quoi penser d'Eric Besson

besson.pngLe rema-mini-ment gouvernemental d’hier a enfin donné à notre pays ce qu’il attendait : un secrétaire d’État à l’économie numérique. En fait j’aurai plutôt préféré un super ministre d’État à la vision totalement transversale mais ce n’est pas le sujet de mon billet. Ce qui m’a surpris sur l’instant, et c’est le sujet de mon billet, c’est la personne désignée : Eric Besson.

J’ai eu sur le coup un léger moment de recul tant l’image que j’ai de lui n’est pas bonne. On attendait le surdoué Laurent Wauquiez ou Thierry Solère, responsable internet de la campagne de Nicolas Sarkozy,et on a finalement une personne passée à la postérité d’un coup de retournement de veste. D’un autre côté on peut dire que ça salue son pragmatisme ce qui est une qualité essentielle pour internet et le numérique.

D’un côté Loïc Le Meur s’étonne que ce ne soit pas un poste à temps plein car il reste secrétaire d’Etat à la prospective et à l’évaluation des politiques publiques, de l’autre Jean-Luc Grellier note que « La prospective n’est pas tout à fait étrangère à l’économie numérique… puisque dans notre domaine, il convient de faire de la prospective et de l’évaluation chaque jour« . Numerama a creusé un peu les choses et fait remarquer très justement que par le passé Eric Besson a voté contre la loi sur les droits d’auteurs et les droits voisins dans la société de l’information (DADVSI) et contre les DRM.

Alors il ne reste plus qu’une chose à faire. Lui laisser quelques semaines pour travailler et voir les résultats. J’ai tendance à penser que même si elles ne paraissent pas spécialistes du domaine à l’origine, des personnes de ce calibre, car il faut un certain niveau pour arriver à de telles responsabilités, sont largement capables de rencontrer beaucoup de monde et d’en faire une synthèse pour proposer des projets et faire voter des lois qui fassent avancer les choses. J’ai même encore plus tendance à penser que le fait que ce ne soit pas une personne issue du milieu internet et d’un certain microcosme lui donne plus de liberté et plus de recul.

Cependant vu la vitesse virtigineuse de développement de l’économie numérique, il faudra qu’il se mette relativement vite au diapason.